Il y a quelques mois, j’ai eu l’immense honneur d’être interviewée par Valérie André et Oceane FM sur ma pratique de la sylvothérapie.
Cette expérience a été très intéressante et enrichissante.
Il me semblait important de communiquer sur mon activité de sylvo-praticienne : comment je l’aborde et comment je la propose.
J’en ai profité pour mentionner à nouveau que NON, la sylvothérapie ne consiste pas à câliner des arbres !
On ne dit pas d’un infirmier qu’il ne fait que des pansements, ou d’une institutrice qu’elle ne fait qu’enseigner la lecture. Et bien pour un sylvo-praticien, c’est pareil.
C’est une pratique complète qui consiste à profiter des bienfaits des arbres et de la forêt pour se reconnecter à la nature et à soi, et cette interprétation très réductrice qu’est “le câlin aux arbres” en fait quelque chose de très “passif” et caricatural, alors que c’est en fait une véritable démarche qui demande un engagement personnel.
Elle peut par exemple, grâce à de nombreux exercices, vous aider dans le cadre d’un stress, d’un burn-out, d’une difficulté de la vie, mais aussi réveiller vos sens grâce aux bains de forêts, booster votre créativité ou tout simplement vous apporter un moment de relaxation, un moment de calme pour souffler.
La forêt devient un “coach” dont les “outils” vous accompagnent et vous inspirent pour dire au revoir à certains aspects de votre vie, ou au contraire, pour en créer et en accueillir de nouveaux.
Vous conviendrez que nous sommes donc bien loin d’une simple “accolade” avec un arbre.
Il est cependant important de préciser que cette image, essentiellement véhiculée par les médias, fait tout de même partie des outils de la sylvothérapie (à défaut d’en être la définition “inconsciente”).
Parmi tous les exercices proposés en sylvothérapie (et croyez-moi, ils sont nombreux), il en existe bel et bien que l’on appelle “connexion à un arbre”. Ces exercices consistent à aller, en pleine conscience, à la rencontre d’arbre(s) et à profiter de leurs effets (directs ou indirects) sur nos sens et sur notre esprit.
Et pour décrire ce qui se passe à ce moment là, lors de ces “connexions”, je ne vois rien de plus juste que ce que nous raconte Jean-Marie Defossez dans son ouvrage “Sylvothérapie, le pouvoir bienfaisant des arbres” :
“ Je pourrais mettre des mots sur ce qui est censé se produire. Je pourrais essayer de vous décrire ce qui peut vous arriver si vous enlacez un arbre et parvenez à faire taire votre pensée. Je n’en ferai rien, car les mots sont trop réducteurs. Au lieu de vous guider, ils créeraient des attentes qui vous enfermeraient et limiteraient vos expériences possibles. Or, rencontrer pleinement un arbre, c’est justement dépasser nos propres limites : celle de notre peau, de notre mental, de notre logique, de notre esprit critique, de notre lexique… Au lieu de risquer d’abîmer, je préfère simplement vous dire : vivez cette rencontre par vous-même en toute liberté ! ”
En conclusion, je ne peux que vous conseiller de tester cette pratique. Ainsi, vous vous ferez votre propre idée et découvrirez peut-être, en la forêt, un endroit intensément transformant.